À quoi ressemble, au quotidien, une classe inclusive ? Comment les élèves y travaillent-ils ? Pourquoi favoriser les expériences d'apprentissage inclusives ? Quels en sont les bénéfices pour les élèves ?
Dans le cadre de notre série d’articles sur la différenciation pédagogique, vous trouverez ici des informations sur le dispositif de classe inclusive, et des pistes pour le mettre en œuvre.
Inclusion scolaire et pédagogie inclusive
Une classe inclusive vise à rendre la classe accessible à tous les élèves en adaptant l’environnement scolaire à leurs besoins variés et spécifiques. Les élèves sont instruits en fonction de la diversité de leurs capacités et de leurs besoins éducatifs particuliers. Ils apprennent ensemble, chacun avec son style d’apprentissage. Une classe inclusive doit en ce sens permettre de favoriser l’inclusion scolaire en créant un environnement d'apprentissage efficace et adapté afin de faciliter le développement du plein potentiel des élèves. par exemple en adaptant le matériel scolaire aux caractéristiques des élèves ou en utilisant des outils et des technologies d’assistance.
Ainsi, ce modèle, parce qu’il vise à identifier et à offrir des pratiques et des aménagements qui soient adaptés aux besoins scolaires de tous les élèves, permet d’emprunter la voie d’un accès plus égalitaire à une éducation de qualité. L’enseignant reconnaît la diversité des élèves et de leurs ressources émotionnelles, scolaires, interactionnelles et s’y adapte.
On trouve alors un climat de classe bienveillant, plus coopératif et le caractère inclusif bénéficie aux élèves qui peuvent développer un sentiment d’appartenance, sans craindre d’être stigmatisés par leurs différences. Mais à quoi ressemble, au quotidien, une classe inclusive ?
Faciliter les expériences d’apprentissage inclusives
La rencontre de “l’Autre-différent” peut être troublante pour les enfants, et notamment lorsqu’elle survient tard dans la scolarité. Dans une classe inclusive, les enfants sont mélangés (donc non regroupés en fonction des niveaux de réussite par exemple) et invités à coopérer, à s'entraider, à se découvrir, indépendamment de leurs difficultés d'apprentissage ou linguistiques, de leur milieu social ou encore de leur origine migratoire. L’enseignant doit trouver le juste équilibre entre accompagnement et autonomie en fonction des besoins et des ressources des enfants. Le soutien spécialisé offert aux enfants qui en ont besoin est intégré autant que possible au rythme routinier de la classe.
Dans ces classes, il s'agit donc moins de vanter la compétitivité et l’individualisme que la coopération, la participation active et une bonne dynamique de groupe pour renforcer la culture de l'inclusion scolaire et faciliter les expériences d'apprentissage. Ce faisant, l'enseignant est invité à intégrer une pratique inclusive à sa pratique quotidienne, en faisant un bon usage de la pédagogie différenciée.
L'enseignant doit dans cette perspective favoriser un apprentissage dynamique et adapté au caractéristiques des élèves et offrir un matériel pédagogique diversifié et accessible au développement de chacun. Il est a la fois un transmetteur et un facilitateur d'apprentissage. Une bonne pratique inclusive qui prend en considération les particularités des élèves permet ainsi de réduire les obstacles à l'apprentissage et de favoriser la réussite scolaire de tous les élèves.
Conclusion. L'inclusion scolaire suppose la mise en place d'un ensemble d'accommodations, à commencer par un aménagement de la classe et une variation des méthodes d'enseignement, pour répondre à la variabilité des styles d'apprentissage et ainsi faciliter la transmission des savoirs.
Comments